Les 7 Sens - Liena Doris

Les 7 Sens - Liena Doris

2 - Par où Je suis passée - Lisa - Acceptation

Acceptation

 

 

Se rendre compte que quelque chose ne va pas chez nous, n'est déjà pas évident, mais alors s'accepter... Mouha ! Oserais-je dire !

 

Accepter que ce que nous avons vécu dans notre enfance nous aient fait du mal, c'est aussi remettre en doute tout ce que l'on a appris.

Absolument tout.

Ce que nos parents nous ont appris avec leur vision du monde.

Ce que nous en avons découverts par rapport à leur vision.

Mais, aussi, ce que nous avons appris et découverts par nous-mêmes.

 

Donc, remettre en doute TOUT ce que nous sommes, et même ce qu'il y a de bien en nous.

 

C'est quasi impossible.

 

Mais, si j'y suis arrivée, c'est que c'est possible. Il faut juste arriver à se dire qu'au bout d'un moment, nous ne pouvons pas rester cloîtrer dans la vision des autres. Que nous avons besoin de voir par nos propres yeux, de sentir par notre propre nez, d'entendre par nos propres oreilles, de savourer avec nos propres goûts, et surtout de ne faire que ce que nous aimons.

 

Je ne peux strictement rien contre les croyances des autres. Si, ma mère pense avoir fait un travail extraordinaire avec moi. Tant mieux.

En quoi dois-je y adhérer ? En quoi dois-je y donner un quelconque intérêt ? C'est ce qu'elle pense de ses actions.

 

Ce n'est pas que j'ai vécu. Ce que pas ce que j'ai vu, ce n'est pas que j'ai senti... Et, surtout, ce n'est pas ce que j'ai ressenti.

 

POINT !

 

Il ne sert strictement à rien de chercher qui a tort ou a raison. Il ne sert strictement à rien de vouloir faire admettre. Il ne sert strictement à rien de vouloir pardonner l'impardonnable sous prétexte que ce sont nos parents.

 

Ils sont ce qu'ils sont, où ont été.

 

A nous de devenir ce que nous souhaitons, pour nous. Et, seulement nous.

 

Et, il se peut que nous servions de ce que nos parents nous ont appris, qu'importe la façon dont ils nous l'ont appris. Et, il se peut aussi que nous refusions certaines choses, parce qu'elles ne nous correspondent pas.

 

Je suis contente de savoir décortiquer des crevettes. Et, finalement, c'est la seule chose qui compte, même si je ne suis pas encore tombée une fois sur une situation qui permet de montrer ma dextérité. (Que je dois avoir un peu perdue depuis, d'ailleurs...)

 

Ma mère, homophobe... Et, moi, homosexuelle... Forcément, là... J'ai choisi ma vie, et non ses croyances.

 

La seule chose à accepter, c'est que nous pouvons nous changer pour NOUS, mais nous ne pourrons jamais changer les autres.

 

Et, comme dirait Ellen Dégénères : "Acceptes qui tu es, sauf si tu es un tueur en série."

 

Auquel, je rajouterais, l'important n'est pas d'être un tueur en série, mais de le rester...

 

Nous pouvons accepter d'avoir fait des erreurs par le passé, et si la possibilité nous est donné, nous demanderions à être pardonner pour ses erreurs du passé. Mais, se pardonner est tout aussi important, si ce n'est plus.

 

Je me suis pardonnée de n'avoir rien pu faire contre les coups de ma mère. J'ai accepté qu'en tant qu'enfant, je ne pouvais de toute façon pas répliquer. Je me suis pardonnée de n'avoir rien fait, de ne rien avoir pu faire.

 

Et, c'est la plus belle chose qui me soit arrivée. Parce qu'à partir de là, j'ai pu commencer à me reconstruire.

 

J'ai pu me dire que si la situation se reproduisait, je ne me laisserais plus avoir. J'ai surtout repris confiance en moi.

 

Repris ?

 

Pris, est plus juste.

 

L'important n'est pas ce que nous avons vécu dans notre enfance, ni même la filiation, la généalogie, cela nous cantonne dans une vie linéaire, la "même" que nos parents, en oubliant totalement, qu'en tant qu'être humain nous sommes uniques, et que suivre les "autres" quelques que soient ces autres, c'est surtout perdre une part de nous-mêmes. C'est surtout se perdre !

 

Et, passer le reste de sa vie à le reprocher aux autres.

 

Nous valons mieux que ça, nous sommes capables de mieux que ça, et la seule chose pour y arriver, c'est juste d'accepter que ce que nous vécu dans notre enfance est ce que nous avons vécu dans notre enfance. Et, ça doit y rester.

Ce qu'il compte, aujourd'hui, c'est l'adulte que nous sommes ou que nous pourrions devenir. Et, est-ce que nous voulons vraiment passer notre vie dans le jupon "intellectuel" de nos parents, (et même de nos grands-parents...) Ou est-ce que nous avons le droit de CREER notre propre jupon ?

 

(Et, qui sait, s'en servir pour s'envoler, et non maintenir les autres, en dessous ! Remarquez que l'un n'empêche pas l'autre, mais au moins, c'est nous qui le dirigeons. Alors qu'en restant sous celui de nos parents, nous sommes limités à leur rapidité de "monter" s'ils montent, d'ailleurs... Comment le voir, nous sommes sous leur jupon...)

 

Ceci dit Accepter est une chose...

 

Mais, parfois cette acceptation n'est tellement pas évidente, qu'il se peut que l'envie de tout arrêter devienne plus forte.

 

Suicide

 

@LienaDoris.



17/09/2019
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